Pendant 9 mois bébé nage dans un petit nid douillet, votre utérus. Il s’y développe, dort, mange, et fait des galipettes qui vous amusent et vous rassurent. Mais où bébé habite-il vraiment ? De quoi est composé son environnement intra-utérin ? On revient sur cette question…
Dans quoi nage bébé ?
Ce qui permet à bébé de « nager » pendant 9 mois, c’est le liquide amniotique. C’est ce liquide qui sera sa maison pendant toute la durée de votre grossesse et qui lui permettra de grandir et d’évoluer en vous jusqu’à terme. Ce n’est donc qu’au moment de l’accouchement que la poche qui maintient votre enfant au chaud va se rompre et lui permettre de sortir. Cette poche amniotique c’est en quelque sorte un « œuf » composé d’une membrane très résistante, contenant du liquide.
Le liquide amniotique, qu’est-ce que c’est ?
Le liquide amniotique est le liquide qui entoure le fœtus dans l’utérus. Le liquide et le fœtus sont contenus dans des membranes appelées sac amniotique. En effet c’est un liquide clair et stérile qui protège le bébé de l’extérieur. Il permet à votre enfant de rester bien au chaud (37°) malgré les variations de température extérieures et bien à l’abri des infections.
Ce liquide contient 97% d’eau, des sels minéraux et nutriments, des cellules fœtales (parfois ponctionnées lors des amniocentèses), du vernix caseosa, des fragments sébacés et quelques poils.
Il faut savoir que le liquide amniotique s’imprègne de l’alimentation maternelle puisque les nutriments peuvent passer à travers la membrane amniotique et venir parfumer la poche des eaux…
Comment ça marche ?
Le liquide amniotique est avalé par le bébé puis filtré par ses reins et éliminé dans ses urines. C’est un cycle continuel qui permet un renouvellement constant du liquide amniotique.
Au fur et à mesure que la grossesse avance, le liquide est produit en plus grande quantité pour se stabiliser vers 800 ml en fin de grossesse.
Il se forme d’une part grâce aux secrétions des membranes amniotiques et d’autre part grâce à l’urine de bébé : il est donc renouvelé en permanence. Ce n’est pas parce que vous perdez les eaux que le bébé va se retrouver « au sec », le liquide amniotique sera produit jusqu’à la naissance. Un déficit de liquide amniotique peut avoir des répercussions potentielles sur la maturation pulmonaire ainsi que sur le développement moteur du fœtus.
A quoi ça sert ?
Le liquide amniotique permet d’apporter l’eau et les sels minéraux à bébé, de le maintenir au chaud, de le protéger de l’extérieur en amortissant les chocs et en faisant une véritable barrière contre les infections. Au moment de l’accouchement, il permet de lubrifier les voix génitales et de faciliter la sortie de bébé.
Comment surveille-t-on le liquide amniotique ?
Pour s’assurer que le liquide amniotique est produit en quantité suffisante on réalise des échographies qui mesurent sa quantité (c’est ce qu’on appelle l’index amniotique) : s’il y en a en excès on parlera d’hydramnios, et si au contraire il n’y en a pas suffisamment on parlera d’oligoamnios.

Si on a un doute sur une fissure de la poche, on utilisera un test contenant un réactif qui virera en présence de liquide amniotique, une sorte de gros coton tige.
Si l’on veut vérifier sa couleur on fera une amnioscopie : on introduira alors un petit cylindre au niveau du vagin et on observera la couleur du liquide à l’aide d’une forte lampe. C’est un examen que l’on réalise plutôt en cas de dépassement de terme pour s’assurer que l’environnement du fœtus est toujours sain.
Si l’on a besoin de récupérer et d’analyser des cellules fœtales on réalisera une amnioscopie Grâce à une seringue on viendra prélever une petite quantité de liquide amniotique pour ensuite venir dissocier et récupérer les cellules fœtales.